Une balade pleine d'Antrain

Assez de bla bla… passons à l’action. Le point de départ de ce circuit est situé sur la rive ouest du Couesnon, fleuve côtier qui est la limite naturelle entre les communes d’Antrain et La Fontenelle.

Savez-vous que ce pont date probablement de l’époque romaine. Mais c’est seulement en 1793 qu’il devint célèbre lorsque les Armées de la République, aux ordres du Général Rossignol et l’armée vendéenne dite « l’Armée Catholique et Royale », sous l’autorité du comte La Rochejaquelein s’y sont affrontées. Si vous regardez bien ce pont, vous remarquerez qu’aucune des trois arches n’est identique.

Empruntez le pont et préparez-vous pour la première énigme. Attention, celle-ci se mérite car pour y parvenir vous devrez grimper la côte… Mollets délicats ou paresseux s’abstenir !
Continuez ensuite toujours tout droit et ne perdez pas de vue le clocher car c’est au pied de l’église que se niche la 1ère énigme.

Remontons le temps pour découvrir l’origine de cette église romane construite au XIe siècle. Alain Barbetorte, petit fils du dernier roi de Bretagne repousse les Normands en 939 : cette victoire conduit à la libération de la Bretagne. Un sanctuaire placé sous le patronage de saint André est alors élevé à Antrain.
Parmi les éléments les plus remarquables de l’église, la porte sud de la nef, appelée « Porte des femmes », tire son nom du fait que les femmes la franchissaient pour leurs relevailles après leur accouchement.

Contournez l’église et empruntez une petite ruelle située entre celle-ci et la Mairie. Descendez les escaliers et prenez vers la gauche puis à droite pour rejoindre la rue Moussay jusqu’au jalon situé en N 48°27.7290000' / W 1°29.0540000'
Une curiosité vous attend sur les murs de la chambre d’hôtes « Cosy Er Lann ».
Enfoncez-vous ensuite dans le sous-bois par le sentier qui descend jusqu’à notre seconde énigme dans le quartier Loysance.

A la claire fontaine, m’en allant promener...

Vous avez rendez-vous à la fontaine du quartier Loysance qui fut longtemps la seule à alimenter les foyers d’Antrain en eau potable. Son appellation erronée résulte d’une méprise. La gravure sur le fronton de la fontaine lors de sa réparation est à l'origine de l'erreur populaire.

Saurez-vous déjouer le piège et collecter votre nouvel indice ?

J’aime bien cet endroit…pourquoi ne pas faire une petite pause à proximité de cette rivière qui coule sous la passerelle ? Au fait Monsieur « je sais tout », comment s’appelle-t-elle ?

Elle s’appelle la Loysance, et pour ta gouverne sache que le saumon atlantique vient s’y reproduire. Regardez à votre droite, un ancien lavoir a été réhabilité. Il a accueilli des lavandières jusque dans les années 70.
A présent, franchissez le pont et allez tout droit vous jeter « dans les bras de l’enfer », du nom de cette ruelle du quartier des Forgerons où l’on battait le fer autrefois.

Remontez la ruelle et empruntez la rue Saint-Denis sur la gauche une fois arrivés à hauteur de la pharmacie pour rejoindre un nouveau jalon en N 48°27.5770000' / W 1°28.9210000'

Joli buste n’est-ce pas ? Savez-vous qu’Antrain s’est toujours distinguée par un attachement indéfectible aux idéaux républicains. Et c’est en témoignage de cette longue fidélité que les républicains ont fait don de ce buste à la commune. Seules douze communes de Bretagne dont quatre en Ille-et-Vilaine parmi lesquelles Antrain et Rimou peuvent se prévaloir de ce témoignage.

Pour une fois je reste sans voix… à moins qu’une petite marseillaise… Mais continuons plutôt notre balade jusqu’à la dernière énigme.

On reconnait ici le style de l'architecte Jean-Marie Laloy (1851-1927), à qui l’on doit le Cercle Antrainais et l'Hôpital René-le-Hérissé d’Antrain au début du XXe siècle.

Et qui était ce monsieur ?

Devenu architecte départemental en 1884, Jean-Marie Laloy est une figure majeure de la construction publique en Ille-et-Vilaine où il a en effet fait réaliser de nombreux édifices. Il laisse sa marque à Antrain par l'usage de la brique, de décors de mosaïques et d'épis de faîtage en céramique.

Pour regagner votre véhicule, il vous faudra repasser par l’église Saint-André en empruntant la rue René Le Hérissé (Maire d’Antrain pendant 17 ans (1908 à 1922)). En revenant sur les lieux de la première énigme, remarquez sur votre gauche une ancienne maison aux huisseries « vert amande ». Pour la petite histoire, il s’agit d’une ancienne auberge du XVIe siècle alors appelée Auberge Notre-Dame. Elle conserve de cette époque quelques motifs sculptés dans la pierre. Au niveau d’une fenêtre de l’étage, l’appui abrite semble-t-il, le visage d’un diablotin. On m’a raconté qu’il s’agirait d’un pied de nez fait à ces dames se rendant à l’église tandis que leurs hommes se rendaient à l’auberge… Quelle affaire mes amis !

Pour finir votre balade, n’hésitez pas à découvrir le parc du château de Bonnefontaine. C’est à quelques kilomètres à peine !

N'oubliez pas que vous avez un indice à collecter pour avoir une chance de découvrir la cache mystère du fabuleux trésor de Fougères. Il correspond à la lettre C dans les coordonnées finales de ce fameux trésor.