Le labyrinthe des ruettes

Le stationnement se fait exclusivement sur les parkings et zones dédiées situés à l'entrée du village. L'accès au point de départ du parcours se fait ensuite à pied.

Avant de partir, je ne résiste pas à l’envie de vous rappeler 2 ou 3 choses à propos de Saint-Suliac. Le village a été fondé au VIè siècle par un moine originaire du Pays de Galles en Grande-Bretagne prénommé Suliau. Celui-ci y fonda un monastère en 560. C’est à lui que la commune doit son nom.

Merci pour le chaperon, Korry gan ! Allez Barbobec assez de blabla et cap sur la première énigme.

Tout comme Saint-Malo ou Dinard, l’estuaire de la Rance est également soumis au rythme des marées. Et il arrive parfois que certaines atteignent des coefficients remarquables. Pas toujours facile de naviguer dans ces conditions, mieux vaut s’y connaître.

Saint-Suliac est un village de pêcheurs. Une majorité de marins embarquait pour Terre-Neuve pêcher la morue. Sur place, par équipage de 2 hommes, ils embarquaient sur des doris pour tendre les lignes sur les bancs de morues. Aujourd’hui, on peut encore voir ce genre de bateaux sur les bords de Rance. Ils sont utilisés en navigation de plaisance.

Les pêcheurs suliaçais utilisaient aussi un autre bateau, la Chippe. Cette embarcation traditionnelle à fond plat servait à pêcher le lançon dans l’estuaire de la Rance ou sur les bancs de sable de Dinard et Saint-Malo. Une association locale fait revivre l’une d’entre elles, la Chippe Maria pour le plus grand bonheur de tous.

Matelots, direction la seconde énigme.

Grainfollet est le nom d’un promontoire qui domine La Rance. A cet endroit, la vue est magnifique, croyez-moi, même si elle se mérite, un peu. Commencez par longer le port, traversez la rue principale et continuez en direction du Nord.

Hardi les gars, vous ne devrez votre salut qu’en empruntant la ruette du Val. Pas besoin de tirer des bords, c’est tout droit. En haut de la ruette, prenez à babord (à gauche pour les marins d’eau douce) et suivez la rue puis le chemin entre les maisons du lotissement.

Où nous emmènes-tu captain’ ?

A l’oratoire de Notre-Dame de Grainfollet, mille sabords. C’est un lieu important pour les gens de mer. Il témoigne de l’histoire des terre-neuvas. En 1874, les pêcheurs partant en campagne sur les bancs de Terre-Neuve, firent un vœu. S’ils revenaient tous vivants, ils érigeraient un sanctuaire en l’honneur de la vierge à l’endroit même où leurs femmes attendaient leur retour. Il faut dire qu’à cette époque, beaucoup de marins périrent en mer au cours de naufrages. Il fallut attendre 20 ans pour que tous reviennent sains et saufs et honorent leur promesse.

Il est temps de regagner le centre du bourg. D’autres énigmes nous y attendent.

Si vous contournez le lotissement pas le haut, vous pourrez observer au détour d’un champ une curiosité locale. Il s’agit d’un alignement de baignoires. Abreuvoirs, auges, jardinières, toutes les hypothèses sont permises… le mystère demeure.

Vous pouvez tout aussi bien revenir sur vos pas et emprunter le chemin de Cohignac. Ce qui caractérise Saint-Suliac, c’est la présence de toutes ces petites rues qui se coupent et se recoupent. On les appelle les ruettes. Elles abritent pour la plupart de charmantes maisons aux couleurs vives et aux jardins fleuris. En regardant leurs façades, on peut apercevoir des vierges encastrées qui font partie de l’histoire de ces anciennes demeures.

Pas facile de garder le cap dans ces conditions. On cherche quoi au juste Barbobec ?

Une porte, mon jeune ami, mais pas n’importe laquelle. Il faudra vous y retrouver dans ce dédale de rues. Un petit coup de main Korry Gan ?

Impasse des Châteaux, c’est impasse des châteaux ; Y’a pas écrit Google map sur mon front tout même !

Heureusement que j’ai déjà bourlingué dans le coin ! Rue du bourg neuf puis chemin de l’oasis en remontant. A tribord (à droite pour les marins d’eau douce) ensuite.

Et une de plus !

Pour l’énigme suivante rejoignez d’abord la rue principale. Et n’hésitez pas à faire les curieux. Ces ruettes ne manquent vraiment pas de charme. Savez-vous que la majeure partie des maisons répertoriées à Saint-Suliac datent du XVII^ème ?

Quel bavard ! Rendez-vous rue de la Bosse à présent, je brûle d’impatience de vous montrer la Vierge de la Bosse. Elle a été installée ici en 1908, sur un monticule rocailleux en quartz du Mont-Garrot. On ne lésine pas sur les demandes de protection ici !

Pour la fin de la balade, nous allons découvrir l’église de Saint-Suliac. Elle est remarquable à plus d’un titre et date du XIIIè siècle. Il paraît même que son enclos est l’un des plus anciens de Bretagne. L’église et son cimetière sont classés Monuments Historiques.

Pour retrouver l’église dans ce dédale de ruettes, ne quittez pas le clocher des yeux !

Alors mes amis, vous ne trouvez pas qu’il est beau ce village. Toutes ces petites rues, ces maisons de pêcheurs égayées de fleurs. Quelle ambiance ! Quel cachet !

Ici, il faudra résoudre deux énigmes . Commençons par la première.

Vous voilà devant la porte qui mène à l’enclos paroissial. Un petit conseil, observez-le bien !

C’est pas un peu tordu tout ça ?