L'eau rigole au canal

Garez-vous sur le parking au lieu dit « La Magdeleine ». Une fois n’est pas coutume, nous allons attaquer notre promenade par une petite visite aux écluses situées en bas du site.

Assez de bla bla, mettons-nous en route. La première énigme vous permettra d’échauffer à la fois la tête et les jambes !

Direction la première maison éclusière par le chemin de service qui longe le canal par la droite. 

Terrain plat, absence d’obstacles… chemin goudronné. Vous allez y arriver sans problème ! 

Demat les amis. Ravie d’être là. Grâce à moi, vous pourrez faire quelques petites pauses…et de jolies photos. Et ça commence tout de suite avec ce charmant petit four à pain que vous pourrez observer juste après la première écluse.

Et voilà…  à peine partis et déjà freinés dans notre élan. J’aurai dû planquer ses bottes !

Ce four à pain situé juste avant la maison éclusière « la Guéhardière » servait en fait aux 3 maisons du site. Il fallait mettre le four en chauffe la veille de la fournée avant d’y mettre à cuire différents mets en plus du pain bien-sûr. On l’utilise toujours à l’occasion de certaines manifestations. 

Assez parlé popotte ! direction la première énigme… 

Hep les amis, ne passez pas tout de suite à l’énigme suivante, j’ai quelque chose à vous montrer. Rendez-vous en N 48°18.548' / W 1°48.209' pour comprendre comment fonctionne l’alimentation en eau du canal.

C’est sûr, on va se faire distancer par le peloton !

Quel pessimiste !  Appuie sur le bouton pause et regarde : voici le Vannage de la rigole de Bézardière qui amène l’eau d’un petit étang situé sur la commune de Hédé-Bazouges. Cette arrivée d’eau est régulée par l’ouverture et la fermeture des vannes, selon les besoins en eau du canal, en aval des 11 écluses. Remarquez la beauté de ces ouvrages hydrauliques qui datent du 19ème siècle.

Il est temps de rejoindre la seconde énigme

Vous allez adorer… préparez l’appareil photo. Vous allez en prendre plein la vue !

Paroles, paroles,paroles....

Empruntez la passerelle qui longe le pont et la route de Combourg. Une rampe d’accès se trouve à droite avant celui-ci. Une fois sur la passerelle, arrêtez-vous. C’est là qu’il faut faire « La photo » car vous avez devant vous l’enfilade d’écluses sur le canal. J’adoooore, pas vous ?

Allez on se motive… direction l’autre côté du canal.

A la descente de la passerelle, sur la droite juste avant l’écluse, arrive une autre rigole, celle de l’étang de Hédé. Rigolo, n’est-ce-pas ?

Assez rigolé les amis,  on a une énigme à résoudre.

Oh regardez à gauche, encore une maison éclusière ! Mais c’est la Guéhardière. D’ici elle est encore plus belle…

Remontez en petites foulées jusqu’au petit port de la Madeleine. Créé par l’ingénieur Legraverend entre 1843 et 1847 ce port de commerce fluvial accueille aujourd’hui des bateaux d’habitation et de plaisance. 

Au passage, remarquez les bornes d’amarrage avec « leur queue en tir bouchon ». Elles servaient à bloquer les amarres des péniches dans la partie métallique.  

Pour rejoindre cette énigme, traversez la route. Soyez vigilants, bien que limitée à 50 km/h, il arrive que les voitures roulent un peu trop vite. Suivez ensuite la voie verte et dirigez-vous vers le petit bois par le chemin en côte.

Allez, allez…on garde le rythme ! Vous voilà désormais dans une zone en surplomb du canal que l’on appelle le contre halage. Observez ces arbres qui ont été plantés par les hommes en même temps qu’ils ont creusé le canal. C’est avec des pelles et des pioches que ce travail de titan a été réalisé. Imaginez que vous vous trouvez sur un énorme talus, constitué de cette terre évacuée. Tout ce remblai est maintenu grâce au système racinaire des arbres.

Enigme 3 en vue !

Hep, si le temps et la végétation le permettent, ne vous privez pas d’immortaliser le charme de ces maisons éclusières…. Klic klac…

Allez, on ne lâche rien…on garde le rythme et hop, cette nouvelle énigme ne sera qu’une formalité.

hé hé, le roi du sprint, j’ferai bien une petite pause au jalon suivant N 48°18.205' / W 1°47.352'. Selfie a prévu quelque chose, je crois.

Grrrrrr, j’aurai aussi dû lui planquer son appareil photo…

Remarquez le banc qui accompagne une plaque de présentation d’un arbre remarquable du canal. On parle d’arbre remarquable quand celui-ci présente diverses particularités. De ce fait, il relève d’un patrimoine (naturel, culturel ou paysager) par sa rareté, ses dimensions, sa position, son âge ou encore sa force symbolique. Cette plaque est associée à une carte recensant les arbres remarquables du canal, disponible à la Maison du Canal.

Et maintenant, rendez-vous à la prochaine rigole. Elle se trouve près du point suivant N 48°18.009' / W 1°46.772'. il s’agit de la rigole de Hédé. Je me disais bien qu’on ne prenait pas les choses à la rigolade pour alimenter le canal en eau…

Pour y accéder, empruntez le chemin qui monte sur votre droite. Ce bras de la rigole de Hédé amène l’eau au point haut du canal que l’on appelle le bief de partage. Cette rigole arrive de l’étang de Hédé à 90 mètres d’altitude jusqu’au sommet du canal situé à un peu plus de 65 mètres. Revenez ensuite sur vos pas pour observer l’arrivée de la rigole dans le bief de partage.

Avec ces deux-là, on ne risque pas de faire des performances !

Poursuivre sur le chemin de halage en direction de l’énigme suivante.

C’est depuis ce chemin que les péniches chargées de marchandises étaient halées (tirées) par les chevaux avant l’apparition du moteur dans les années 1930.

Continuez jusqu’au pont routier. De l’autre côté, rive opposée, se trouve une cale de mise à l’eau.

Si cela tire un peu dans les mollets, rien d’anormal. Cette partie est la plus haute du canal. Elle recueille les eaux des étangs d’alimentation et porte le nom de bief de partage. A partir de ce point haut, on répartit l’eau vers les deux versants du canal : le versant nord (en direction de la Manche à St Malo) et le versant sud (en direction de Rennes, La Vilaine puis l’Océan Atlantique). Le bief de partage des eaux fait 7 km de long et est fermé par l’écluse de Villemorin, à Guipel.

Passez sur le pont pour accéder à l’autre rive. En chemin vous pourrez observer l’écluse de Ségerie. Sa particularité ? Elle présente une double porte en amont.

L’une d’elles est en fait une porte de secours. En cas de travaux sur la porte principale, les agents ferment la porte de secours et vident le bief aval afin de pouvoir travailler à sec sur la porte amont. Cela évite d’avoir à vider les 7 km du bief de partage. On trouve le même type de porte à Guipel pour l’écluse de Villemorin.

Juste après, encore une autre rigole. Il s’agit de celle de l’étang de Bazouges. Au total, ce sont donc 4 rigoles qui alimentent en eau le site des 11 écluses.

Juste une petite anecdote les amis. Les volets verts témoignent de la couleur originale des maisons éclusières. Au 19è siècle, toutes les maisons éclusières avaient des volets un vert olive créant ainsi une unité sur le canal. Aujourd’hui, une charte paysagère invite à l’alternance des couleurs pour le plus grand plaisir des promeneurs et navigants.

Prêts pour une partie de pêche ?

Cette maison éclusière accueillera très prochainement la Maison Pêche et Nature de la Fédération de pêche d’Ille-et-Vilaine. Passe ton chemin Selfie, tu es bien trop bavarde pour ce genre d’activité !

Petit poisson deviendra grand pourvu qu’on lui prête vie. Direction la dernière énigme !

Allez mes amis, on dose l’effort pour tout donner dans le sprint final. Approchez-vous de la maison éclusière qui porte le nom de La Charronerie. C’est le moment de faire le point sur le fonctionnement d’une écluse.

Une écluse n’est ni plus ni moins qu’un ascenseur à bateaux. Ici, le défi était de franchir 27 m de dénivelé. 11 écluses ont donc été construites sur deux petits kilomètres. Chacune se compose d’un sas entièrement empierré et de deux portes à deux battants. La porte du haut (amont) est plus courte que celle du bas (aval). C’est le jeu de remplissage et de vidange qui permet au bateau de monter et descendre.

Et voilà, il ne vous reste plus qu’à trouver le trésor !

Sur le chemin qui mène à la cache, chênes et châtaigniers alternent sur la rive. Ces 2 essences d’arbres sont utilisées pour la construction des portes d’écluses dans l’atelier qui se trouve à Saint-Germain-sur-Ille.

Je sens que cela va se jouer au finish, pas question de se faire coiffer sur le poteau.

Nul besoin de détériorer l'environnement pour trouver le trésor, il est forcément là sous vos yeux. 

A bientôt pour de nouvelles aventures sportives !